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 Be affraid.

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MessageSujet: Be affraid.   Be affraid. EmptyDim 24 Juil - 16:58

Romy & Bart
« I don't wanna go out. »


Il y a des jours où je toucherai les étoiles, et d'autres où je tomberai plus bas que terre. Mais profondément enterré, je viens à me demander quand je toucherai les étoiles. Vingt-neuf ans à attendre sous les gravas est tellement long. Trop long pour moi, il y a un jour où il faut abandonner la guerre si l'on veut se retirer digne. Aujourd'hui, je sais que tout cela n'est qu'utopie. Je ne toucherai jamais les étoiles, je resterai juste au fond du gouffre jusqu'à la fin. Tout cela n'est qu'un rêve. On a voulu la réalité plus belle que le rêve. On s'est jurés de ne plus rêver, alors que les plus grands et les plus solides sont ceux qui rêvent encore et s'y accrochent. Un jour, on se réveille, et l'espoir est à nouveau là, qu'on le voie ou non. Et on affronte à nouveau la vie, en se rendant compte que le vrai rêve, c'est d'être encore capable de rêver. Moi, j'ai compris trop tard tout cela. Je n'ai plus de rêve. Plus de vie, plus d’espoir. I wanna die. Do you wanna help me to die ? Oh please, let me die. I don't deny, I'm a monster. I have a broken body, a bloodied face, and I see my life go down in flames. I wanted to be someone else, but I can't. 'Cause I'm outta time, nobody watch me, nobody look at me, nobody can see me. Don't worry, I'm already in Hell.

Le temps nous perd, et nous perdons le temps. Si le temps passe, la jeunesse et la vie font de même. Dans notre immensité de Terre, nous ne pouvons rien faire Nous avons réussi à endiguer des maladies terribles, mais toujours pas le sida. Nous avons pu faire avancer l’espérance de vie humaine, toujours pas celle des animaux. Nous avons malheureusement rendu la vie des gens aisés beaucoup plus agréable et intéressante, en délaissant celle des pauvres qui n’ont jamais demandé à vivre dans la rue ou sous un pont. Non, ils ne demandaient rien. Et si on leur donnait un bout de notre gigantesque appartement ou maison, un misérable quart de ce que l’on mange chaque jour, ou même la moitié de ce que mange le chien aux goûts de riche, ils nous diraient merci et auraient déjà pris plus d’une dizaine de kilogrammes. Tout cela pour dire quoi ? Juste pour parler de cette fracture sociale, de cette société à deux vitesses. C’est désolant et c’est écœurant. Les pauvres crachent sur les murs, les riches crachent sur les pauvres. Moi, je crache sur les riches qui gardent leur argent pour se faire du bénéfice, pour manger dans des restaurants huppés ou au Fast Food tous les deux jours, matin, midi et soir. Les mots que je jette sur ce papier sans fil n’ont aucun but, puisque personne ne saura les prendre au sérieux. Les gens sont parfaits, gentils, humbles et offrent temps tout autant qu’argent. C’est bien connu…

La journée est longue. Très longue. Peut être est-ce le fait que nous sommes samedi, que je déteste la foule, et qu'il n'y a que ça dans les rues. De jeunes gamines en mini (mini) jupe, les gars qui roulent des mécaniques qu'ils n'ont pas pour les impressionner. Et pendant que je marche en direction de la plage de Malibu, je suis obligé de voir ça se pavaner devant moi, m'empêcher de passer, marcher à une allure digne d'un vieux en déambulateur. J'en bouscule un, j'insulte l'autre. Peut-être n'aurais-je pas dû. L'autre se retourne, et m'apostrophe. Violemment. Ah, si seulement Keith pouvait être là. On se serait bien amusé. Dans mon esprit de vainqueur, je me retourne, un grand sourire sur les lèvres. « Oui, c'est pour quoi ? » How... Voilà qui n'a pas l'air de lui plaire. Vraiment, il y a des gens un peu trop susceptibles à mon goût. Mais qu'importe, j'ai bien envie de tester la ténacité de ce type aux biceps qui sentent le faux à deux kilomètres. Il s'approche de moi et fait le grand. Je lève la tête, il en fait de deux plus que moi. « Tu veux jouer avec moi, le minus ? » « Un minus ? Où donc, monstre de muscles de couveuse ? » ... Je vous l'avoue, ce n'était peut être pas la meilleure chose à dire à cette baraque ambulante. D'ailleurs, je l'apprendrais à mes dépends, car sans avoir le temps de réfléchir ne serait-ce que trois secondes, je me retrouve par terre. Il a une de ces droites ! J'ai violemment heurté le sol, sous le rire effréné de ses amis et de ses groupies. Je me relève et, nonchalamment, frotter énergiquement mes vêtements, comme si de rien était. Je passe ma main sur ma lèvre, je pisse le sang. « C'est d'une délicatesse ! » Il ricane encore. Puis il lève encore la main sur moi. Cette fois, je contre son attaque offensive, et utilise son poids pour le faire chuter à son tour. Le temps qu'il se relève, je suis hors de sa portée, et riant à mon tour, je lui fais un clin d'oeil, avant de continuer mon chemin (sans oublier de changer de trottoir).

Épongeant du revers de ma main le sang qui coule le long de ma lèvre, je me rends au point de rendez-vous que m'avait donné Melody, cette brune aux formes parfaites. Mes chaussures foulent le sable, et je l'y attends. Ah, la légendaire habitude des femmes à être en retard. Plus qu'à attendre vingt minutes ! Je marche, nerveusement, faisant les cent pas, en shootant dans les grains jaunes. Enfin, j'entends sa voix criarde m'appeler. Je me retourne, et me trouve à sa hauteur. « Alors, tu l'as ? » « ... Non. Je l'aurai demain. Je te promets que... » A ce moment là, quelqu'un passe à côté de nous, et nous fixe. Pour éviter que cette personne ne sache de quoi l'on parle, Melody se met à s'énerver. « Quoi ?! Tu auras quoi ?! L'argent pour m'aider à survivre moi et mon enfant ? Espèce de salaud, j'te jure que tu le paieras ! » Là, elle me met une gifle, juste à l'endroit où ma plaie venait d'arrêter de saigner. « Hey mais ça va, j'en ai déjà pris une ici y a moins d'une heure ! C'est ça, tire-toi, j'te parie qu'il est pas de moi, ce gosse ! » L'inconnu me regarde d'un sale air. « Quoi ? J'me suis fait prendre à parti par un black croisé avec Rambo ! »

Il fait chaud. Putain qu'il fait chaud. Je quitte le sable, qui me donne le tournis, et m'affale contre un mur, me laissant largement glisser contre le crépis, à moitié tombé dans les pommes. Oui, je joue les durs, mais la douleur me paralyse, surtout là où j'ai déjà mal, et par une chaleur pareille. Encore un peu et je me retrouve aux urgences. J'ai déjà l'oeil qui tourne.
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Romy Skye Lennon
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MessageSujet: Re: Be affraid.   Be affraid. EmptyDim 24 Juil - 19:07




I'm worse at what I do best

Le seul moment de la journée où je me sens vraiment bien, c'est quand j'ai ma guitare dans mes bras. Je laisse de côté les autres, par exemple ceux où je suis totalement défoncée ou bourrée, ça compte pas vraiment. Non, quand j'ai ma gratte, je suis réellement moi-même. C'est une drogue, mais qu'avec les points positifs. Juste le bien-être & pas le cerveau en miettes, juste la sensation de liberté & pas ce semblant d'adrénaline que l'on semble vivre après un rail de coke. La musique c'est plus puissant. Ca vous transporte complètement, ça vous libère. C'est le moyen de dire tout ce que l'on ressent sur le coeur sans dire un mot. Juste quelques notes, & l'on s'envole. Si c'est pas merveilleux ça ! La guitare c'est la seule activité ludique que j'exerce de ma journée. Tout ce que je fais d'autre me fout en l'air, me pourri la vie, & me tue à petit feu.

Mais pourquoi tu continues alors ? Une question que j'entends presque tous les jours. A vrai dire, je sais pas. Parce que j'ai rien d'autre à faire peut-être. A moins que ça ne soit juste pour me faire remarquer. C'est ce qu'on m'a dit une fois. On m'a traitée d'égoïste, on m'a dit que je ne pensais qu'à moi, & que je ne pensais pas au mal que je pouvais faire aux autres. On m'a dit que dans un sens si je me comportais de cette manière, c'était uniquement pour que l'on me regarde, pour que l'on ne m'oublie pas. J'ai fait semblant de trouver ça débile & pathétique. Mais en fait, je crois que ce n'est pas tout à fait faux. J'ai peut-être envie que l'on s'attache à moi & que l'on m'accorde l'attention que je n'ai jamais eue. Une sale gosse. Ouaip, je suis une sale gosse, & je le vis bien. Ou presque. Je suis chiante, mais je ne demande l'avis de personne. C'est comme ça & pas autrement.

C'est pour ça que lorsque je ne suis pas en train de me suicider à petit feux, je prends ma guitare & je vais sur la plage jouer. Je joue, je joue, & j'oublie le temps. Je ne pense plus à cette merde de vie, à ce lycée à la con. Je ne pense plus qu'à mon futurs. Quand je pense à ce que je pourrais devenir plus tard, je me vois sur une scène plongée dans le noir. Je me vois, moi & ma guitare, devant un public en folie, hurlant mon nom. ROMY ROMY ROMY ! Ca c'est le pied. De se sentir aimée par ses fans. De pouvoir vivre de sa passion. Mais j'en suis encore loin, très loin. Pour l'instant, le seul public que j'avais c'est trois touristes & quelques passants. Ils me déposaient de temps à autres une pièce ou deux devant moi. Je n'en demandais même pas, mais n'étais suis pas contre. Après tout, c'est peut-être le début de la richesse ! Je les remerciais d'un signe de tête sans pour autant m'arrêter de jouer. Je regardais tout autour de moi, observant du coin de l'oeil un couple se disputer. La fille gifla l'homme. Je retins un ricanement pendant que l'inconnu s'en allait en râlant. Il n'avait pas l'air en très bon état.

Très vite les deux jeunes genre sortirent de mes pensées, me laissant me concentrer un peu plus sur mon "art". Moins d'une vingtaine de minutes plus tard, je me redressai & balançai ma guitare dans mon dos, le manche vers le bas. Les extrémités des mes doigts me brûlaient. A force de jouer pendant des heures, ils s'étaient même durcis. Je quittai la plage, & retournai sur la digue, puis dans les rues. Je ne comptais pas encore rentrer chez moi, il se passerait peut-être quelque chose d'intéressant dans ... Quelque chose me tira hors de mes pensées. Logique, je venais de trébucher sur quelque chose de mou. J'étouffai un juron pendant que je vérifiai que ma guitare n'aie rien, puis me tournai vers la chose qui m'avait faite tombée. C'était un homme. Son visage me disait quelque chose. En effet, je l'avais vu quelques minutes plus tôt sur la plage, avec l'autre fille.

    « Hé ! T'es un vrai danger public toi ! Fais un peu gaffe ou tu t'installe ! »


Pas de réponse. Etrange, d'habitude les clochards me répondent au moins d'un grognement sourd. Lui il n'a même pas ouvert les yeux. Je lui donnai un léger coup de pied sur l'épaule pour voir s'il réagissait. Toujours pas. Il n'était quand même pas mort ! A coup sûr on me la mettrait sur le dos ...

    « Youhou, y a quelqu'un ? » tentai-je à nouveau. « Youhou, y a quelqu'un ? »


Il redressa enfin la tête. Il avait vraiment l'air dans un sale état. Je pris mon sac à dos rouge, & en sortit une bouteille d'eau que je lui tendis timidement. Vu la façon dont sa lèvre était ouverte, il pourrait se la garder. Pas envie de chopper une saloperie dans le genre du sida ... Je soupirai. Moi qui avais prit pour habitude de laisser tout le monde dans sa merde, j'étais en train de secourir un clodo en détresse ...
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MessageSujet: Re: Be affraid.   Be affraid. EmptyMer 27 Juil - 14:02

Romy & Bart
« Let me be scared. »


Les gens vous regardent, vous observent. Ils jugent le moindre de vos mouvements, même celui de mettre un pas devant l'autre et de recommencer à l'infini. Vous ne pouvez rien faire sans que quelqu'un ne porte pas attention à pourquoi vous le faites. Levez le petit doigt, et tout est analysé. Alors imaginez lorsque vous sortez de chez vous ! C'est désespérant. C'est à vous rendre réellement paranoïaque. Il y a des jours où on se demanderait presque pourquoi on ne peut pas vivre comme les chiens, ou quelconque autre animal. Oui bon, pas à se renifler et à se rouler dans des trucs pas très frais du matin au soir, mais ne pas juger sur l'apparence, le geste, la couleur, la différence, le petit truc qui dépasse et qui ne va pas. C'est le paradis, ce genre de vie. A bouger juste pour s'amuser, chasser ou faire des conquêtes. Putain, c'est ça la grande vie ! Je rêve d'être un chien, en fait.

Il y a de ces moments d’euphorie, d’état second, qui causés par n’importe quoi, vous transportent dans un monde parallèle meilleur. Que ce soit la coke, l’alcool, l’adrénaline, la morphine. N’importe quelle drogue, naturelle ou artificielle, sait toujours vous amener quelque part, dans un endroit dont vous ne savez rien, mais où vous vous sentez déjà chez vous. Là où personne ne vous rejette. En réalité, tout le monde se fout de vous. On vous montre du doigt et vous juge, mais vous vous en moquez, vous ne le voyez pas. C’est ça l’état second. Ce monde parfait où même une araignée devient un petit poney magique de chez Barbieland.

L’état second dans lequel je me trouve présentement, lui, est loin d’être idyllique. Oh non, je m’en serais bien passé. L’effet d’une première blessure à un endroit stratégiquement fragile et sensible, doublé d’un second coup juste au même endroit et enfin achevé par la chaleur ambiante, c’en était trop. Je n’aurais su mesurer combien il faisait de degrés dehors, mais je me connaissais assez pour savoir que lorsqu’il fait chaud, je suis rapidement assujetti aux malaises lorsque je subis un choc qui nécessite une réaction importante de mon système immunitaire. Quoi ? Oui je raconte ma vie, et si elle ne vous plait pas, j’en ferai quand même un film si ça me chante, merci.

Évidemment, il faut que je ne sois pas seul quand ce genre de conneries m'arrive. J'agonise, une lèvre entrain de pisser le sang, je sens le soleil taper sur mon crâne, me rendre fou, me redonner à ma paranoïa habituelle. Je suis à moitié mort. Affalé contre le mur, j'ai l'impression d'avoir pris un shoot de morphine, enfin, pas tellement, parce que je souffre autant que je suis dans un monde parallèle. Comme ceux dont je vous parlais tout à l'heure. En moins bien. En bien pire. C'est horrible, je ressens uniquement de la douleur, j'ai une nausée terrible, mon crâne bout, je sens qu'il est prêt à exploser. Et voilà qu'une gamine trébuche sur moi. Je ne la vois que d'une manière très floue, mais je suis sûr qu'elle vient de bien se rétamer le béton. Si je pouvais, je rigolerais, mais c'est beaucoup trop douloureux pour mon état semi comateux. Elle relève sa guitare, en regardant minutieusement qu'elle n'a rien. C'est tellement pathétique que j'en ai un ricanement étouffé sous la douleur. « Hé ! T'es un vrai danger public toi ! Fais un peu gaffe ou tu t'installes ! » Ah, ça va ! Lâche-moi la gamine ! Je n'ai même plus la force de la faire fuir, de me lever, et de lui déblatérer une des mes idioties habituelles. Oh mon dieu, comme je me sens mal. Je crois n'avoir ressenti ça que quand je me suis jeté de la fenêtre de ma chambre quand j'avais dix-sept ans. Encore une de mes crises de bipolarité. C'est une autre histoire. Mais là, je ne saurai dire pourquoi, la sensation que je devrais ressentir habituellement pour une petite encoche pareille est accrue puissance deux mille. Encore un peu et je suis tagué "fou à lier" à vie. Certains doivent passer, me regarder et se dire "Il est loin d'être dur à la douleur celui-là, une vulgaire lèvre ouverte". C'est vrai. Je suis faible. Et je l'admets, et je le revendique. Je l'assume, même. C'est à ce moment là que la jeune me met un coup de pied dans l'épaule. Léger en apparence, lourd de conséquences. Je ne réponds pas, mais si je le pouvais, je me lèverais et lui ferais comprendre qu'on ne touche pas Aeldrinn Bartiméus Donal Tristan Kaenwen van Bosche comme cela. Et en plus, elle s'oblige elle-même à en remettre une couche. « Youhou, y a quelqu'un ? ». Noooon, je suis transparent, crédule enfant ! Pour la peine, je reste de marbre, jusqu'à ce qu'elle double sa question. Pourquoi on ne peut jamais me laisser tranquille quand je ne demande rien ? Je redresse la tête, aussi faiblement que possible, et la vois me tendre une bouteille d'eau. Hein ? Mais c'est d'un hôpital dont j'ai besoin moi ! Je vous jure. Je repousse la bouteille d'eau d'un signe de la main, pas que je n'en ai pas envie, mais accepter l'aide d'une mioche inconnue qui me parait déjà sans manières, c'est loin d'être dans ma nature.

Mon état s'empire, enfin, je n'arrive même plus à savoir ce que je fais. Je tente de me redresser, mais retombe lourdement sur le sol. Même mes jambes sont endolories, et m'empêchent de me lever. Je ne sais plus tellement quoi faire pour rattraper l'air débile que je dois me payer auprès de cette... Wouaw, je ne vois même plus si elle est blonde, brune ou rouquine. Je me contente de tenter d'ouvrir les yeux pleinement et lui lance, à demi-voix « La prochaine fois, évite de me prendre pour un clochard et de salir ma veste avec ta chaussure à moitié foutue. » Haha, mais de qui je me moque... Bien sûr que j'ai l'air d'un clochard, bien sûr que ma veste est dégueulassée de sang. Je ne suis vraiment qu'un con qui se fait aider par une jeune hippie dont il ne mérite même pas l'attention.
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MessageSujet: Re: Be affraid.   Be affraid. EmptyLun 1 Aoû - 14:40




I'm worse at what I do best

Tomber à cause de mes lacets défaits, à cause de mon sac, à cause d'une branche, voir même à cause de rien, c'était mon habitude. Mais pas à cause d'un abruti de clodo. Mais dans le fond, je m'en voulais un peu de m'être montrée aussi désagréable avec un pauvre homme sans rien à manger, vivant qui plus est dans la rue. Cette culpabilité expliquant mon geste envers lui pour lui offrir de ma précieuse ... Eau de la Source des pains, comme je put le lire sur l'étiquette de la bouteille. Mais il n'en voulut pas. Il me regardait, sans vraiment me voir, un léger air de dégoût, de fatigue & de tout plein d'autre choses sur le visage. Moi aussi j'étais déjà tombée dans les pommes, & pour bien plus qu'une simple égratignure. J'ai déjà frôlé la mort pendant des comas éthylique, faillit me faire écraser pendant un Bad Trip & bien d'autres ! Je me suis aussi faite taper dessus, bien plus souvent qu'on peut le croire, mais je ne me suis jamais affalée ainsi en plein milieu de la rue, presque pour faire exprès de faire chier mon monde. Non, moi c'est plutôt les caniveaux que j'utilise. Je peux ainsi y passer la nuit sans que personne ne vienne m'y chercher, sauf peut-être cet abruti d'Arthur, Heaven ou encore Nolan. Bref tout ça pour dire que si ce mec était comme ça, couché sur un trottoir juste à cause de sa plaie à la lèvre, c'est qu'il devait avoir un autre problème, du genre cérébral. Ou bien, il devait avoir but. Mais je ne sentais pas de quelconque odeur d'alcool autour de lui.

Pour finir, je le vis refuser mon eau. Tant pis, pensais-je. Après tout, s'il ne voulait pas de mon aide, c'était son droit. Je me relevai enfin, sans le quitter réellement des yeux, & m'époussetai mon jean. Il était déjà troué, donc un trou de plus ou de moins, ce n'était pas la fin du monde. Puis je vis le clochard essayer de se relever. Il avait l'air d'avoir du mal à rester stable, & sa chute en fut la preuve. J'avais envie de dire Game over, try again ! mais je n'en fis rien. A la place, je fis un pas vers lui pour le soutenir, mais il m'adressa la parole, ce qui me stoppa net :

    « La prochaine fois, évite de me prendre pour un clochard et de salir ma veste avec ta chaussure à moitié foutue. »


Cette réponse me prit de fait. Je dis déglutir deux ou trois fois & faire tourner la phrase trois fois plus dans ma tête pour en comprendre réellement le sens, & surtout pour trouver une réplique. Tiens donc, soudainement il avait retrouver de l'énergie pour m'envoyer chier. S'il avait encore assez de salive pour insulter mes chaussures, il en aurait assez pour rentrer chez lui seul !

    « Mais bien sûr ! T'as vu ta tête ? En fait non, j'm'en fous. Tu sais quoi ? Vas te faire voir !


Je lui tournai le dos & remit ma guitare sur mon dos. J'avais réellement envie de le frapper. De lui enfoncer littéralement la tête dans le bitume, qu'il sente enfin ce que c'est d'avoir mal. Cette chochotte là qui s'écroule à la moindre petite écorchure. Mais au lieu de ça, je n'avais fait que lui sortir cinq phrases pourries, presque un monologue minuscule. Je me sentais nulle mais je savais pas quoi dire d'autre. Pour une fois que quelqu'un arrive à m'envoyer bouler pire que moi je le fais d'habitude. Il y avait de quoi sortir le champagne là !
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